lundi 30 avril 2012

David Lynch, cinéaste prodige

Mulholland Drive (2001)
Ce long-métrage de David Lynch est pour le moins perturbant et poignant. Parsemé de scènes magnifiquement bien pensées, ce film révèle, lentement mais surement, une intrigue sombre et inattendue qui ne laisse pas indifférent. Il faut avouer qu’il ne s’agit aucunement d’un film à saveur légère et décontractée. Au contraire, nous nous sommes surprises à devoir porter une réelle attention au déroulement de l’histoire, qui s’avère d’une complexité certaine.
Le film débute en force avec des scènes ténébreuses, ne présageant rien de bon. C’est alors qu’on y voit Rita, une jeune femme à la chevelure foncée, abord d’une riche et fastueuse voiture. Puis, tout d’un coup, les plans commencent à s’accélérer. Un pistolet braqué sur elle, tout dérape. Heureusement sauvée par un accident, Rita ne sait plus du tout où elle se trouve, complètement désorientée. Nous croyions alors de l’action allait se baser sur cette femme et sur son passée aux allures rocambolesques. Nous nous trompions. Apparaît alors l’autre personnage principal de film, soit Betty. Cette dernière aux traits contrastants grandement avec l’autre protagoniste, arbore plutôt une chevelure blonde, ayant l’apparence d’une femme pure et sans ennui.
Dès lors, on voit à quel point ces 2 femmes sont à l’opposé l’une de l’autre. Rita, apparu dans un univers nocturne et mystérieux, contraste avec Betty, plus rayonnante que jamais. L’une perd la mémoire, cherchant désespérément à retrouver son identité, l’autre voulant à tout prix s’en forger une dans le milieu du cinéma. lls vont inévitablement se rencontrer, mettant face à face ces deux personnages incompatibles.
Les 2 femmes vont tenter, du mieux qu’elles peuvent, de trouver la réelle identité de Rita, appelée ainsi dut à une affiche de cinéma où l’actrice Rita Hayworth était représentée (il s’agit d’un effet miroir très joliment bien intégré au film). Entrecroisé à cela, on y verra Betty, qui essaie de percer dans l’univers mythique du cinéma hollywoodien. Une scène absolument remarquable se trouve lorsque l’actrice à en devenir pratique ses répliques à l’approche d’une audition prestigieuse. Lynch a énormément de facilité à tromper son public, chose facilement constatable lors de cette scène. C’est à s’y méprendre tellement on croit qu’il est question d’une dispute entre Betty et Rita!

Une autre scène marquante, mais qui n’a, en apparence, aucun lien précis dans l’avancement de l’histoire, est celle où deux hommes discutent tranquillement dans un restaurant. L’un d’eux décrit avec horreur et anxiété le cauchemar terrorisant auquel il a rêvé la nuit précédente. L’autre homme l’amène alors à revivre cet angoissant rêve, comme s’il tentait de faire de ce rêve une expérience réelle. Ce champs contre champs en amorce est vraiment un des plans les plus mémorables du film. On peut y voir les émotions transparaître sur le visage de l’homme, renforçant automatiquement l’intensité du moment. Tous deux se dirigèrent donc à l’extérieur, où le « rêveur éveillé » fait l’étrange découverte de ce qui l’avait tant perturbé. Un homme répugnant doté de cheveux boueux et crasseux, aux airs monstrueux, surgit de l’arrière d’un conteneur à déchets. Cet individu dépravé pourrait en fait témoigner de la face cachée des États-Unis, critiquant le « American dream » cliché.
Ce qui rend ce long-métrage unique, mais surtout difficile à comprendre, est qu’il résulte de deux histoires en une. En effet, Betty et Rita sont également transposées dans deux autres personnages soit Diane (Betty) et Camilla (Rita). À la première écoute, il nous a été ardu de comprendre « qui était qui », et de déchiffrer le pourquoi de la chose. Après l’avoir réécouté une deuxième fois, nous en avons conclu que le dénouement du film était en fait le commencement. Diane, en voulant terriblement à Camilla pour lui avoir volé un rôle glorieux, pour l’avoir trompé et pour l’avoir humiliée lors d’un tournage, s’entretient avec un tueur à gage pour commander la mort de son amante, mais aussi de sa pire ennemi. Se faisant servir par une serveuse du nom de Betty, on comprend alors d’où lui est venue sa double identité. La scène du départ où Camilla est sur le point de mourir est en fait la tentative de meurtre échouée par l’accident.
Certes laborieux, ce film nous a permis de découvrir un peu plus le monde cinématographie de David Lynch.
Lost highway (1997)

Cet autre film de David Lynch raconte l'histoire de Fred Madison, un saxophoniste de Los Angeles qui n’est pas à plaindre. Renée, sa femme, à l’allure plutôt réservée et timide, montre même une pointe de naïveté par moment. Leur relation aux apparences normales est tout d’un coup chamboulé par les soupçons de Fred. Ce dernier accuse Renée d’adultère. Peu après le début des soupçons, d’étranges vidéos lui parviennent, et ce, de façon confidentielle. Il s’agit en fait de séquences sur lesquelles on y voit une vue d’ensemble de l’appartement où ils vivent, vus de l’extérieur et de l’intérieur. Suite à cela, Fred et Renée décidèrent d’appeler la police. Étrangement, cette visite ne fut aucunement rassurante. Les vidéos continuèrent, devenant même violentes et traumatisantes pour Fred. En effet, il y vit l’assassinat de sa femme, commit par nul autre que lui-même. Perturbé devant ces terribles images, il n’avait peine à y croire. Il fut alors condamné à mort pour ce meurtre froidement exécuté.
Sans qu’on ne sache pourquoi, Fred échappa à ce terrible destin grâce à un homme mystérieux et intrigant, au visage pâle et au regard perçant. C’est alors que la deuxième partie du film débute. Fred s’imagine donc dans la vie d’un homme (Pete) n’ayant aucun lien avec lui et son passé. À certains moments, des brides de son passé et de sa vie réelle remontent à la surface, chose qui accentue encore plus la complexité du film. Pendant le visionnement, je me demandais sincèrement s’il s’agissait encore de Fred, ou si Pete était tout simplement un autre personnage à avoir fait intrusion dans le film. Finalement, j’ai compris qu’il était question de Fred, ce dernier ayant des troubles comportementaux. Lynch adore mélanger plusieurs éléments pour n’en faire qu’un seul, malgré qu’il soit parfois difficile de créer des liens entre les différentes parties de ces films. On y voit dans ce film, tout comme dans Mulholland Drive (2001) des dédoublements de personnalité, qui sont récurrents tout au long de l’histoire.
J'ai pu apprécier l'écoute de ce film, car il m'a permis, une fois de plus, de trouver des caractériques propres à David Lynch. En effet, la route étant exploitée de nombreuses fois dans quelques-uns de ses films, m'a permis de créer des liens entre sa vie personnelle (son enfance fut chamboulée par de nombreux déménagements) et ainsi mieux comprendre son parcours. Cet homme mérite vraiment que son travail soit reconnu et étudié.  



The Elephant Man (1980)
 Finalement, ce long-métrage, encore une fois réalisé par David Lynch, est assez perturbant et poignant. En effet, il met en scène John Merick, un homme physiquement très désavantagé (Ses séquelles résultent de sa naissance. Pendant la grossesse, sa mère fut attaqué par un éléphant ce qui lui affligea de nombreuses malformations). C’est donc pour cela qu’on le surnomme l’homme éléphant. Son « propiétaire », prénommé Bytes et visiblement mal intentionné, ne cherche qu’à l’exploiter, prétextant à maintes reprises au cours du film qu’il s’agit de son unique gagne-pain. En fait, ce n’est qu’un homme à caractère brute et sans cœur, qui ne cherche aucunement le bien de John. Outre Bytes, une autre personne s’intéresse à l’homme éléphant; Le Dr. Treves, grand chirurgien réputé de Londres. Étant fasciné et intrigué par l’apparence loufoque et peu commune de John, le docteur paie donc Bytes en échange de quelques jours passé en la compagnie de l’homme aux difformités incroyables. Cela s’avère d’être une chance unique
pour le Dr, n’ayant jamais ausculté de cas comme celui-ci auparavant.  

Bytes, exaspéré et voulant à tous prix reprendre Merrick, le fait savoir très clairement à Treves, qui ne se gêne pas lui non plus pour lui dire sa façon de penser. Étant du même avis que lui, le directeur de l’hôpital où était gardé John l’appuie fortement, pour que ce dernier n’ait pas à retourner dans les bras infâmes de son ancien « propriétaire ».

John allant de mieux en mieux, il commença même par communiquer oralement avec le docteur, et ce, dans un langage très complet. Il comprit donc que l’homme éléphant était doté d’une intelligence, tout comme lui. Plusieurs mésaventures vont arriver à John tel que des agressions par le gardien de nuit sans scrupule. Par contre, le film se termine sur une note assez positive, ce qui donne espoir en la société.  

Le regard des autres sur John l’oppressait constamment et cela est très bien véhiculé dans plusieurs scènes. On peut entre autres le constater lorsque John est relâché et qu’une grande foule le pourchasse. On lui enlève alors son masque, dévoilant au grand public les atrocités présentes sur son visage. Merrick explose de tristesse et de haine devant cette foule horrifiée en criant qu’il n’est pas un éléphant ni un animal, mais bien un homme en chair et en os. Cette scène m’a personnellement atteinte, et je l’ai trouvé assez triste. On comprend mieux (malgré qu’elle soit perceptible avant) la détresse du personnage et son sentiment d’exclusion face à la société.

L’autre scène qui m’a marqué, mais de façon positive, est l’une des dernières scènes du film où l’on voit John assistant à une pièce de théâtre. L’ovation qu’il va se mériter suite à la représentation est spectaculaire et à en donner la chair de poule. J’ai vraiment été émue de voir la reconnaissance qu’il y avait dans le regard de Merrick face à tous ces gens qui, auparavant, lui aurait certainement craché des insanités à la figure.

Je conseille ce film à quiconque!        







Une autre découverte!

Nom du film ; Kiss Kiss Bang Bang
Année de parution ; 2005
Réalisateur ; Shane Black
Synopsis
Ce film raconte l’histoire d’Harry Lockhart, un homme au pris avec des problèmes reliés aux vols et à un train de vie de débauche constant. Justement, lors d’un vol raté dans une boutique de jouets, en fuyant le lieu du délit, il se retrouve par hasard dans un casting de film, ou il se fait prendre pour un acteur. Il réussit tant bien que mal à décrocher le rôle, ce qui l’étonne lui-même. Dès lors, il se rend bien vite compte qu’il s’est emmêlé dans un monde ou le vice est roi!
Éléments du film noir
1. Dès le départ, on prend conscience de l’importance de la voix-off avec la scène de la piscine (le narrateur commente énormément les actions et le comportement des personnages) et de nombreuses autres scènes tout au long du film.
2. Il y a aussi un grand nombre de flash-back. Par exemple, on peut en remarquer un lorsqu’il est question du passé d’Harmonie (on y voit sa mère qui lui lit une histoire et elle-même lors de son enfance).   
3. Le cynisme expéditif des dialogues est constant. On peut très bien le voir lors d’une conversation entre Harry et Harmonie dans le bar (ce dernier juge et commente les clients de façon assez claire et directe).
4. Le clair-obscur extérieur (et intérieur) est extrêmement présent, ce qui est facilement observable. Une des séquences qui le démontre le mieux est certainement celle où Harry va prendre des « cours de détective » avec le détective privé Gay Perry.
5. Un des thèmes principaux de ce film est sans aucun doute le crime. Tout d’abord, le commencement même du film débute par un crime (le vol d’Harry). Un cadavre se fait aussi retrouver dans une chambre d’hôtel, ce qui implique inévitablement  un meurtre. La sœur d’Harmonie va être tuée également. 
6. Un autre thème présent est celui de la ville. L’endroit où se déroule l’action est Los Angeles, emplacement représentant une très grande ville connue. Les voitures et les gros immeubles sont bien mis en évidence.
7. Comme personnage typique, il y a Harry, qui est l’homme qui se fait constamment pourchasser (le traqué).
8. Il y a aussi le détective privé qui est représenté par Gay Perry. Il demeure l’homme de la situation, qui sait ce qu’il fait et qui a de l’expérience dans le domaine.
9. Les intrigues sont très complexes et pratiquement absurdes tant elles tanguent vers l’invraisemblance. 2 histoires s’entremêlent pour rendre le tout encore plus difficile à comprendre.  
10. Il y une morale ambivalente avec le personnage principal ; Il vole au début du film, ce qui n’est pas très nette, mais en même temps on prend conscience qu’il a un bon fond, car il cherche à aider Harmonie. Cette justice est, pour lui, très importante.  
11. La femme fatale est un personnage qui est présent dans ce film comme dans beaucoup de film noir. Harmonie est donc l’une d’elle. Elle utilise son charme pour arriver à ses fins.
12. Finalement, on peut constater qu’il y a une accentuation sur l’érotisme lorsqu’Harmonie et Harry sont dans la chambre d’hôtel. Également, avant cela, on voit l’attirance et la sensualité qui s’émane d’elle.  





Tout un labyrithe !

Titre du film : Le Labyrithe de Pan
Nom du réalisateur : Guillermo del Toro
Année de parution : 2006

Synopsis

Ce film raconte l'histoire d'Ofélia, une petite fille rêveuse adorant les contes de fées. Cette dernière voyage accompagnée de sa mère enceinte, Carmen,  venu rejoindre son nouveau mari, un sanguinaire homme aux intensions détournées. Une nuit, Ofélia fait l’étrange rencontre d’un insecte qui la conduit directement vers un grand et sinueux labyrinthe, rempli de choses étranges et mystérieuses. Elle y apprend alors qu’elle serait en fait la princesse Moanna, princesse appartenant à un monde souterrain égaré de la Terre. C’est à travers 3 épreuves qu’elle devra prouver si elle mérite vraiment ce titre.

Elle réussit la première épreuve, qui consistait à trouver  une clé cachée par un gros crapaud. Pendant ce temps, Vidal, son « nouveau » père, continue les meurtres et les atrocités qu’il fait subir à de pauvres gens. L’état de Carmen s’aggrave de jours en jours et elle va malheureusement mourir après avoir donné vie à un petit garçon. Ofélia finira par réussir les 3 épreuves, ce qui ne sera pas sans effort. Poursuivi par Vidal, elle sera finalement admise et accueilli par son père et sa mère.    

Caractéristiques reliés au genre fantastique

·         Le lieu où se passe principalement l’histoire est la forêt, caractéristique essentiel au genre fantastique. On peut y avoir de nombreuse façons l’évolution du genre par l’entremise de créatures fantastiques toutes plus intrigantes les unes que les autres.
·         Également, durant la totalité du long-métrage, les images sont sombres et/ou contrastées. L’univers nocturne est présent lorsqu’Ofélia entre dans l’univers du labyrinthe. Cette intrusion de nuit renforce le mystère qui plane autour du monde féérique.
·         Finalement, le son joue un rôle essentiel dans ce film tant lors des moments plus réalistes, que dans les scènes fantastiques. La musique est très bien choisie, chose qui ne doit pas être écartée. On voit qu’il y a eu une bonne sélection aux bons moments.

Pourquoi ce film a-t-il remporté 3 Oscars?

Tout d’abord, ce film a remporté les Oscars de la meilleure direction artistique, de la meilleure photographie et du meilleur maquillage. Ils sont, en effet, très mérité. Tout est bien construit dans ce film tant au niveau des plans de caméra (qui sont diversifiés et parfois complexes) mais aussi par l’effort qu’il y a eu par rapport à la construction de l’univers fantastique. Les maquillages sont totalement spectaculaires, et que dire de certains costumes! J’ai vraiment aimé ce film, car il ne m’était arrivé que très rarement de visionner un film fantastique.   

mercredi 15 février 2012

Le cinéma russe et ses cinéastes!

Dziga Vertov
Cet homme né en 1896 et mort en 1954 est en fait un cinéaste issue de l’union soviétique s’opposant au cinéma dramatique et littéraire. Il préférait de loin le montage-moment du réel. Naissant du nom de Denis Arkadiévitch Kaufman, il décida de changer celui-ci pour Dziga Vertov, nom signifiant « toupie qui tourne » en ukrainien. Lors de son jeune temps, il étudia en médecine à Saint-Pétersbourg et s’adonna occasionnellement à des expériences de bruitistes. C’est en 1918 que sa passion pour le «cinéma » débuta. Il réalisa plus de 40 films d’actualité. En 1920, il réalisera aussi plusieurs documentaires ayant pour thèmes les guerres civiles, les voyages etc. Il forma, avec sa femme et son frère, le Conseil des Trois, conseil qui publia un Appel au commencement, s’adressant aux autres cinéastes soviétiques. Quelques années plus tard, il sorti le premier film d’animation soviétique (La Carte politique de l'Europe en dessins animés). Finalement, 1929 fut une très grande année pour lui. Il s’agit de l’année où l’homme à la caméra fit son apparition au grand écran, film encore reconnu aujourd’hui.

Lev Koulechov
Théoricien et cinéaste russe, Lev Koulechov vit le jour en 1899 et s’éteint malheureusement en 1970. Dès le début des années 1920, alors âgé de 21 ans, Koulechov se voit diriger l’école de cinéma de Moscou, appelée VGIK (L’institut  national de la cinématographie S. A. Gerasimov). Il y montera un laboratoire où il y fera de nombreuses expérimentations. Le montage demeurera l’une de ses principales préoccupations tout au long de sa vie. Il y fera des observations flagrantes qui resteront gravées dans l’univers cinématographique actuel. L’effet Koulechov est ce qui le caractérisera le plus de son vivant, mais aussi présentement. Cet effet est en fait un effet qui démontre clairement qu’un plan seul n’a aucune valeur réel. C’est le contexte auquel il se rattache qui lui donne tout son sens. Par exemple, il associa 3 images complètement différentes (un bol de soupe, un cadavre et une femme nue) à la même image d’un homme à l’expression faciale neutre. Tous s’entendaient pour dire que sur la première, l’homme en question avait l’air affamé, qu’avec la deuxième ce dernier donnait l’impression d’éprouver une grande tristesse et de la troisième, émanait de lui de l’excitation. Pourtant, il faut se rappeler que l’homme détenait exactement la même expression à chaque fois. Par la suite, il propose 2 types de montage; Le montage réflexe qui altère les sentiments qui spectateur et le montage des attractions qui modifie et joue avec la pensée et les idées des spectateurs.      

Sergei Eisenstein
Cet homme, réalisateur russe de la période soviétique, est né en 1898 et s’est éteint en 1948. C’est en 1915 qu’il entra à l’institut des ingénieurs à Petrograd. Par contre, il abandonna bien vite ses études, soit en 1917 pour faire son entrer dans l’Armée rouge. Après avoir servi quelques années en tant qu’ingénieur, Eisenstein devint metteur en scène et décorateur de théâtre. 1923 fut l’année où il débuta ses études dans le domaine du cinéma. Dans ces films, ce réalisateur n’aime pas utiliser d’acteurs professionnels, car il aime mieux se concentrer sur les inégalités sociales de l’époque et sur tous les enjeux collectifs possibles. Une scène ultra célèbre de nos jours est bien évidemment celle du carrosse qui dévale l’escalier à toute vitesse. Il eut une proposition très alléchante de 100 000$ à Hollywood. Tenté, il accepta et se rendit à New-York. Par contre, c’est avec un fort désaccord au niveau du thème principal qu’il refusa l’offre. On peut entre autre compter parmi ses plus grands films Le Cuirassé Potemkine et Ivan le Terrible.


Critique de l'homme à la caméra

Sérieusement, je me demandais vraiment à quoi allait ressembler un film russe des années 1920. Je croyais que ce dernier s’avérerait ennuyeux et surtout parsemé de longueurs ici et là. Par contre, je dois dire que j’ai été plus que surprise de la tournure des événements. Premièrement, dès que le film commença, j’ai été perturbée de constater qu’il s’agissait d’une trame sonore comprenant des chansons de Madonna, une chanteuse encore connu et populaire de nos jours. Je croyais qu’il était question, en quelque sorte, d’une erreur. Je me suis bien vite rendue compte que non. Cette musique se mariait étonnement bien avec le film, et des coïncidences faisaient même en sorte que les paroles avaient un lien avec l’action qui s’y déroulait. Aussi, j’ai été impressionnée de prendre conscience du nombre élevé d’effets qui se retrouvaient dans ce film. L’image flash, l’effet Koulechov, les images en accélérées et au ralenties, les surimpressions, le split screen et j’en passe, tout était calculé malgré que le thème principal de ce long-métrage était la réalité russe des années 20. Contre toute attente, je le recommande aux personnes voulant découvrir de nouvelles choses et ouvrir leurs horizons   

lundi 13 février 2012

Le burlesque, mais cette fois-ci, parlant!





Titre: La panthère rose
Nom du réalisateur: Blake Edwards
Année de parution: 1976


Synopsis 
Il s’agit de l’histoire du fameux inspecteur Clouseau, déjà populaire en ayant atteint une réputation assez discutable dans les films précédents. Ce dernier alla tellement profondément dans ses maladresses et ses erreurs qu’il entraina Dreyfus, un commissaire, à sombrer dans un épisode de folie des plus notables. Croyant qu’il était guérit, Clouseau eu l’idée d’aller rendre visite à Dreyfus dans l’institut psychiatrique où il avait été interné. Par contre cette rencontre ne fera qu’aggraver les choses, replongeant Dreyfus dans de folies telles qu’il devenu un dangereux criminel. L’enlèvement d’un savant fabriquant de rayons laser et l’élaboration d’un plan pour l’utiliser contre la population si Clouseau ne se voyait pas mort, forcera des agents de plusieurs pays confondus à tenter d’assassiner Clouseau. Ce plan va-t-il fonctionner?

Critique
J’avais beaucoup entendu parler de ce film par ma mère qui, étant plus jeune, était une fan incontestable des films de la panthère rose. Lorsque je lui aie mentionné le visionnement de ce film, elle était déjà très heureuse de pouvoir le regarder avec moi. Tout comme elle, je dois dire que j’ai aimé ce film, car l’histoire est excellente et elle est très bien construite. Le personnage principal incarné par nul autre que Peter Sellers est totalement incroyable et hilarant. Sa candeur, son ignorance et son imbécilité sont 3 caractéristiques qui le rendent attachant. C’est à se demander comment il peut être doté d’autant de stupidité! Une autre chose qui m’a fait apprécier davantage ce film burlesque parlant, est bien évidemment toutes les spécificités associées à ce genre cinématographique. Que ce soit avec les gags récurrents tels que les déguisements de l’inspecteur Clouseau, le « running gag » qui m’a fait excessivement rire lorsque Dreyfus tombe accidentellement dans l’eau, les mouvements d’une extrême précision et d’une vitesse fulgurante lorsque l’inspecteur Clouseau se bat avec Kato, la chute corporelle de Clouseau du deuxième étage pour arriver directement dans un salon bondé de gens, ou encore le gag du jus de tomate, j’ai sérieusement apprécié ce film. J’ai été contente de découvrir un film faisant parti de la jeunesse de ma mère. Comme quoi ce film traverse sans aucun mal les générations et plait à tous!

mercredi 8 février 2012

Ciné-Club

Titre : Carnets de voyage
Année de parution : 2004
Réalisateur : Walter Salles

Synopsis
Ce film est en fait l’histoire de l’incontournable Ernesto Guevara lorsqu’il avait 23 ans, soit en 1952. Lors de son périple en Amérique du Sud, il fut accompagné de son grand ami Alberto Granado. Ils étaient alors étudiants en médecine et en biochimie. Ce périple s’étendant de Buenos Aires à Caracas prit une tournure auxquels les 2 amis ne s’attendirent pas. Plusieurs rencontres et aventures firent bouleverser Ernesto, qui n’avait guère prévu à l’être. Il prit conscience de plusieurs enjeux sociaux et de la réalité qui entourait les pays qu’il visitait. Sa visite d’un hôpital où séjournent de nombreux lépreux est, entre autre, une des aventures les plus marquantes pour lui. C’est avec ces expériences que le caractère et les valeurs de cet homme vont s’intensifier, ce qui fera de lui un grand homme.

Critique
Ce film ne m’était point inconnu à la base, car je l’avais déjà visionné lors de mon parcours scolaire, soit à l’école secondaire. Par contre, l’écoute avait été faite en espagnol dans le cadre d’un cours de langue. Il est bien différent de le regarder une seconde fois, mais dans une langue qui m’est beaucoup plus familière. J’ai compris plusieurs choses que je n’avais pas du tout saisies la première fois. Il faut dire que la barrière de langage n’aidait pas du tout. J’ai encore une fois aimé ce film, mais pour d’autre raisons. J’ai maintenant acquis des connaissances cinématographiques que je ne possédais pas à l’époque. Certains plans de caméra étaient exceptionnels, mais ce qui m’a le plus marqué est la composition de l’image et la qualité de celles-ci. Les images étaient d’une qualité monstre, ce qui renforçait leur beauté au maximum. Les personnages étaient également très attachants, critère qui m’est indispensable. Les réalités sociales et ethniques présentent rajoutaient aussi énormément au film. Je le réécouterais sans broncher!    

Ciné-Club

Titre : Midnight Cowboy
Année de parution : 1969
Réalisateur : John Schlesinger

Synopsis
Dans ce film, il est question de Joe Buck, un supposé cowboy natif du Texas. Cet homme se croyant beau et fringuant ne recherche qu’une chose; Aller s’établir à New-York pour « gagner sa vie ». Persuadé que la belle vie s’en vient, ce n’est point ce qui arrivera.  Étant paumé jusqu’aux os, il devra faire les trottoirs pour tenter d’amasser un peu d’argent, tentative infructueuse. Il y fera alors la rencontre de Rico, italien non plus nanti que lui. Ce dernier tentera de l’arnaquer, lui promettant de belles et riches clientes. Encore une fois, rien de cela ne se produisit. Par contre, ces 2 personnages développeront une grande amitié, parsemée de maladie pour Rico. Le rêve d’aller en Floride pour ce dernier n’est que tout près. Le réalisera-t-il?

Critique
C’est pratiquement une première lors des Ciné-Club, mais je dois avouer que je n’aie vraiment pas aimé ce film. Habituellement, j’essaie de trouver quelques éléments pertinents qui pourraient me faire apprécier d’avantage l’histoire, mais dans celui-ci, cela a été plus difficile qu’à l’habitude. L’histoire m’a été pour le moins insignifiante. En d’autre terme, cela n’a pas su m’interpeller. Par contre, je dois spécifier qu’au niveau cinématographique il y avait de belles réussites. Le montage m’a paru très bien exécuté. Les flous, les surimpressions et la succession de plans rapides sont tous des éléments qui ajoutaient au film. Malgré que l’histoire ne m’ait pas plus, le personnage de Rico a tout de même su m’émouvoir. J’ai cru en son interprétation, qui je dois dire, était excellente. Pour le reste, il m’a déçue. Sans trop savoir pourquoi, j’avais des attentes envers ce film. Elles n’ont, par contre, pas été comblées.      

Ciné-Club

Titre: Midnight in Paris
Année de parution: 2011
Réalisateur: Woody Allen


Synopsis
Ce film raconte l’histoire de Gil, un jeune écrivain en voyage à Paris. Accompagné de sa femme et de sa famille, il commence peu à peu à tomber amoureux de cette charmante ville de France, ce qui ne fait pas le bonheur de sa fiancée. Une connaissance dérangeante ne contribuera pas à l’avenir du couple. À la recherche d’inspiration pour son prochain roman, Gil est alors invité, aux douze coups de minuit, à monter dans un genre de carrosse pour aller découvrir un Paris d’autrefois. Il y fera des rencontres exceptionnelles tels qu’Ernest Hemingway, Salvador Dali, Toulousse Lautrec et Pablo Picasso. Une liaison amoureuse va se tisser peu à peu entre lui et la maitresse de Picasso, Adriana. À son retour au présent, Gil et Inez mirent fin à leur relation. Gil décida donc de rester demeurer à Paris, comme il l’avait toujours souhaité.

Critique 
J’ai sérieusement adoré ce film. Que dire sur la façon dont Paris est montré, quand tout est absolument merveilleux. On peut réellement voir la ville lumière sous un autre angle, car l’envers du décor est magnifiquement abordé. Les personnages historiques d’un Paris à la 1920 étaient fort bien pertinents, et apportaient grandement au film. Allen a su comment les intégrer à la perfection, caricaturant parfois ceux-ci, ce qui ajoutait de l’humour bien placé. Ce fut un réel délice pour les yeux de regarder ce film. Il m’a fait envier Gil d’avoir cette chance incroyable, soit de pouvoir retourner en arrière pour faire la rencontre d’artistes légendaires. Pour une étudiante en Arts et Lettres, cette expérience m’aurait, pour le moins été fabuleuse. Un autre élément qui n’a su qu’embellir le moment a été la musique qui amplifiait le réalisme de la chose. Je le conseille à tous, il est à voir!     

dimanche 29 janvier 2012

Le cameraman

Pour débuter mon cahier cinéma de cette première session de 2012, j'ai décidé de commencer en beauté en élaborant sur une toute nouvelle découverte, soit Buster Keaton. Le film dont j'ai eu le plaisir de visionner récemment à été "Le cameraman", film paru en 1928. Ce long-métrage a pour réalisateurs Buster Keaton lui-même, mais aussi Edward Sedgwick.




Il s'agit de l'histoire de Luke, un jeune photographe réalisant des "tintypes" un peu partout dans les rues de New-York. Lors d'une de ses journées de travail habituelle, il fait la délicieuse rencontre de Sally, une jeune femme dont il tomba amoureux pratiquement instantanément. En la suivant, il constate qu'elle travaille dans une société de production. Il ne put faire autrement qu'aller se procurer une caméra, voulant de ce fait l'impressionner et se rapprocher d'elle. Malheureusement, n'ayant pas de gros moyens, c'est avec une caméra d'occasion qu'il fit ses premiers tournages. Ces derniers s'avèrèrent ratés, le rendant encore plus ridicule aux yeux des directeurs de la compagnie de production. Par contre, il n'abandona point, et ses efforts ont bien vite été récompensés. Il fini par être engagé à la MGM, aux côtés de Sally.

Ce film comporte quelques running gags. Un des plus marquants est certainement lorsque la fenêtre du bureau où travaille Sally se fracasse à de nombreuses reprises par la faute de Luke et de sa caméra. Un autre plus que notable est lorsque Luke attend l'appel de Sally avec impatience. Il descend les escaliers à toute vitesse, allant même jusqu'au sous-sol et jusqu'au toit. Cette séquence est très drôle, mais elle est surtout très bien filmée. Les décors ont du être fait sur mesure, ce qui n'est pas rien. Aucun effet de bastonnade ni de Keystone Cops ont été employés dans ce long-métrage.

J'ai sérieusement prit plaisir en regardant ce film, car cela m'a fait découvrir un tout nouveau genre cinématographique auquel je n'étais absolument pas familière. Je connaissais ce genre, mais je n'avais jamais osée en regarder. J'ai trouvé l'histoire dynamique et intéressante. Le rhytme était bon, ce qui m'a permit de ne pas m'ennuyer durant cette heure et quart. Le personnage de Luke était très attachant, car on voulait sans arrêt qu'il réussise malgré ses échecs constants. La scène de la piscine et du vestiaire est hilarante. Lorsque Luke perd son maillot de bain, et qu'il doit en voler un pour ne pas se retrouver nu comme un ver, il est pratiquemment impossible de ne pas rire. Bref, je peux affirmer que ce n'est pas le dernier film muet et brulesque que je vais visionner dans ma vie. J'ai adoré l'expérience!





Filmographie de Buster Keaton

  • 1923 : Les Trois Âges

  • 1923 : Les Lois de l'hospitalité

  • 1924 : Sherlock Junior

  • 1924 : La Croisière du Navigator

  • 1925 : Les Fiancées en folie

  • 1925 : Ma vache et moi

  • 1926 : Le Dernier Round

  • 1927 : Le Mécano de la « General »

  • 1927 : Sportif par amour

  • 1927 : Carter DeHaven in Character Studies

  • 1928 : Cadet d'eau douce

  • 1928 : Le Cameraman

  • 1929 : Le Figurant

  • 1929 : Hollywood chante et danse

  • 1930 : Le Metteur en scène

  • 1930 : Buster s’en va-t-en guerre

  • 1931 : Buster se marie

  • 1931 : Buster millionnaire

  • 1931 : Le Plombier amoureux

  • 1932 : Le Professeur

  • 1933 : Le Roi de la bière


  • 1943 : Et la vie recommence

  • 1944 : San Diego I Love You

  • 1945 : L'esprit fait du swing

  • 1945 : That Night with You

  • 1946 : God's Country

  • 1946 : Ève éternelle

  • 1946 : Pan dans la lune

  • 1949 : Le Faiseur

  • 1949 : You're My Everything

  • 1949 : Amour poste restante

  • 1950 : Boulevard du crépuscule

  • 1951 : Life with Buster Keaton (série TV)

  • 1952 : Paradise for Buster

  • 1952 : Les Feux de la rampe

  • 1953 : Pattes de velours

  • 1963 : Un monde fou, fou, fou, fou

  • 1963 : The Triumph of Lester Snapwell

  • 1965 : Beach Blanket Bingo

  • 1965 : How to Stuff a Wild Bikini

  • 1965 : Sergeant Dead Head


  • 1965 : Buster Keaton Rides Again (documentaire)

  • 1966 : Le Forum en folie





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