mercredi 15 février 2012

Le cinéma russe et ses cinéastes!

Dziga Vertov
Cet homme né en 1896 et mort en 1954 est en fait un cinéaste issue de l’union soviétique s’opposant au cinéma dramatique et littéraire. Il préférait de loin le montage-moment du réel. Naissant du nom de Denis Arkadiévitch Kaufman, il décida de changer celui-ci pour Dziga Vertov, nom signifiant « toupie qui tourne » en ukrainien. Lors de son jeune temps, il étudia en médecine à Saint-Pétersbourg et s’adonna occasionnellement à des expériences de bruitistes. C’est en 1918 que sa passion pour le «cinéma » débuta. Il réalisa plus de 40 films d’actualité. En 1920, il réalisera aussi plusieurs documentaires ayant pour thèmes les guerres civiles, les voyages etc. Il forma, avec sa femme et son frère, le Conseil des Trois, conseil qui publia un Appel au commencement, s’adressant aux autres cinéastes soviétiques. Quelques années plus tard, il sorti le premier film d’animation soviétique (La Carte politique de l'Europe en dessins animés). Finalement, 1929 fut une très grande année pour lui. Il s’agit de l’année où l’homme à la caméra fit son apparition au grand écran, film encore reconnu aujourd’hui.

Lev Koulechov
Théoricien et cinéaste russe, Lev Koulechov vit le jour en 1899 et s’éteint malheureusement en 1970. Dès le début des années 1920, alors âgé de 21 ans, Koulechov se voit diriger l’école de cinéma de Moscou, appelée VGIK (L’institut  national de la cinématographie S. A. Gerasimov). Il y montera un laboratoire où il y fera de nombreuses expérimentations. Le montage demeurera l’une de ses principales préoccupations tout au long de sa vie. Il y fera des observations flagrantes qui resteront gravées dans l’univers cinématographique actuel. L’effet Koulechov est ce qui le caractérisera le plus de son vivant, mais aussi présentement. Cet effet est en fait un effet qui démontre clairement qu’un plan seul n’a aucune valeur réel. C’est le contexte auquel il se rattache qui lui donne tout son sens. Par exemple, il associa 3 images complètement différentes (un bol de soupe, un cadavre et une femme nue) à la même image d’un homme à l’expression faciale neutre. Tous s’entendaient pour dire que sur la première, l’homme en question avait l’air affamé, qu’avec la deuxième ce dernier donnait l’impression d’éprouver une grande tristesse et de la troisième, émanait de lui de l’excitation. Pourtant, il faut se rappeler que l’homme détenait exactement la même expression à chaque fois. Par la suite, il propose 2 types de montage; Le montage réflexe qui altère les sentiments qui spectateur et le montage des attractions qui modifie et joue avec la pensée et les idées des spectateurs.      

Sergei Eisenstein
Cet homme, réalisateur russe de la période soviétique, est né en 1898 et s’est éteint en 1948. C’est en 1915 qu’il entra à l’institut des ingénieurs à Petrograd. Par contre, il abandonna bien vite ses études, soit en 1917 pour faire son entrer dans l’Armée rouge. Après avoir servi quelques années en tant qu’ingénieur, Eisenstein devint metteur en scène et décorateur de théâtre. 1923 fut l’année où il débuta ses études dans le domaine du cinéma. Dans ces films, ce réalisateur n’aime pas utiliser d’acteurs professionnels, car il aime mieux se concentrer sur les inégalités sociales de l’époque et sur tous les enjeux collectifs possibles. Une scène ultra célèbre de nos jours est bien évidemment celle du carrosse qui dévale l’escalier à toute vitesse. Il eut une proposition très alléchante de 100 000$ à Hollywood. Tenté, il accepta et se rendit à New-York. Par contre, c’est avec un fort désaccord au niveau du thème principal qu’il refusa l’offre. On peut entre autre compter parmi ses plus grands films Le Cuirassé Potemkine et Ivan le Terrible.


Critique de l'homme à la caméra

Sérieusement, je me demandais vraiment à quoi allait ressembler un film russe des années 1920. Je croyais que ce dernier s’avérerait ennuyeux et surtout parsemé de longueurs ici et là. Par contre, je dois dire que j’ai été plus que surprise de la tournure des événements. Premièrement, dès que le film commença, j’ai été perturbée de constater qu’il s’agissait d’une trame sonore comprenant des chansons de Madonna, une chanteuse encore connu et populaire de nos jours. Je croyais qu’il était question, en quelque sorte, d’une erreur. Je me suis bien vite rendue compte que non. Cette musique se mariait étonnement bien avec le film, et des coïncidences faisaient même en sorte que les paroles avaient un lien avec l’action qui s’y déroulait. Aussi, j’ai été impressionnée de prendre conscience du nombre élevé d’effets qui se retrouvaient dans ce film. L’image flash, l’effet Koulechov, les images en accélérées et au ralenties, les surimpressions, le split screen et j’en passe, tout était calculé malgré que le thème principal de ce long-métrage était la réalité russe des années 20. Contre toute attente, je le recommande aux personnes voulant découvrir de nouvelles choses et ouvrir leurs horizons   

lundi 13 février 2012

Le burlesque, mais cette fois-ci, parlant!





Titre: La panthère rose
Nom du réalisateur: Blake Edwards
Année de parution: 1976


Synopsis 
Il s’agit de l’histoire du fameux inspecteur Clouseau, déjà populaire en ayant atteint une réputation assez discutable dans les films précédents. Ce dernier alla tellement profondément dans ses maladresses et ses erreurs qu’il entraina Dreyfus, un commissaire, à sombrer dans un épisode de folie des plus notables. Croyant qu’il était guérit, Clouseau eu l’idée d’aller rendre visite à Dreyfus dans l’institut psychiatrique où il avait été interné. Par contre cette rencontre ne fera qu’aggraver les choses, replongeant Dreyfus dans de folies telles qu’il devenu un dangereux criminel. L’enlèvement d’un savant fabriquant de rayons laser et l’élaboration d’un plan pour l’utiliser contre la population si Clouseau ne se voyait pas mort, forcera des agents de plusieurs pays confondus à tenter d’assassiner Clouseau. Ce plan va-t-il fonctionner?

Critique
J’avais beaucoup entendu parler de ce film par ma mère qui, étant plus jeune, était une fan incontestable des films de la panthère rose. Lorsque je lui aie mentionné le visionnement de ce film, elle était déjà très heureuse de pouvoir le regarder avec moi. Tout comme elle, je dois dire que j’ai aimé ce film, car l’histoire est excellente et elle est très bien construite. Le personnage principal incarné par nul autre que Peter Sellers est totalement incroyable et hilarant. Sa candeur, son ignorance et son imbécilité sont 3 caractéristiques qui le rendent attachant. C’est à se demander comment il peut être doté d’autant de stupidité! Une autre chose qui m’a fait apprécier davantage ce film burlesque parlant, est bien évidemment toutes les spécificités associées à ce genre cinématographique. Que ce soit avec les gags récurrents tels que les déguisements de l’inspecteur Clouseau, le « running gag » qui m’a fait excessivement rire lorsque Dreyfus tombe accidentellement dans l’eau, les mouvements d’une extrême précision et d’une vitesse fulgurante lorsque l’inspecteur Clouseau se bat avec Kato, la chute corporelle de Clouseau du deuxième étage pour arriver directement dans un salon bondé de gens, ou encore le gag du jus de tomate, j’ai sérieusement apprécié ce film. J’ai été contente de découvrir un film faisant parti de la jeunesse de ma mère. Comme quoi ce film traverse sans aucun mal les générations et plait à tous!

mercredi 8 février 2012

Ciné-Club

Titre : Carnets de voyage
Année de parution : 2004
Réalisateur : Walter Salles

Synopsis
Ce film est en fait l’histoire de l’incontournable Ernesto Guevara lorsqu’il avait 23 ans, soit en 1952. Lors de son périple en Amérique du Sud, il fut accompagné de son grand ami Alberto Granado. Ils étaient alors étudiants en médecine et en biochimie. Ce périple s’étendant de Buenos Aires à Caracas prit une tournure auxquels les 2 amis ne s’attendirent pas. Plusieurs rencontres et aventures firent bouleverser Ernesto, qui n’avait guère prévu à l’être. Il prit conscience de plusieurs enjeux sociaux et de la réalité qui entourait les pays qu’il visitait. Sa visite d’un hôpital où séjournent de nombreux lépreux est, entre autre, une des aventures les plus marquantes pour lui. C’est avec ces expériences que le caractère et les valeurs de cet homme vont s’intensifier, ce qui fera de lui un grand homme.

Critique
Ce film ne m’était point inconnu à la base, car je l’avais déjà visionné lors de mon parcours scolaire, soit à l’école secondaire. Par contre, l’écoute avait été faite en espagnol dans le cadre d’un cours de langue. Il est bien différent de le regarder une seconde fois, mais dans une langue qui m’est beaucoup plus familière. J’ai compris plusieurs choses que je n’avais pas du tout saisies la première fois. Il faut dire que la barrière de langage n’aidait pas du tout. J’ai encore une fois aimé ce film, mais pour d’autre raisons. J’ai maintenant acquis des connaissances cinématographiques que je ne possédais pas à l’époque. Certains plans de caméra étaient exceptionnels, mais ce qui m’a le plus marqué est la composition de l’image et la qualité de celles-ci. Les images étaient d’une qualité monstre, ce qui renforçait leur beauté au maximum. Les personnages étaient également très attachants, critère qui m’est indispensable. Les réalités sociales et ethniques présentent rajoutaient aussi énormément au film. Je le réécouterais sans broncher!    

Ciné-Club

Titre : Midnight Cowboy
Année de parution : 1969
Réalisateur : John Schlesinger

Synopsis
Dans ce film, il est question de Joe Buck, un supposé cowboy natif du Texas. Cet homme se croyant beau et fringuant ne recherche qu’une chose; Aller s’établir à New-York pour « gagner sa vie ». Persuadé que la belle vie s’en vient, ce n’est point ce qui arrivera.  Étant paumé jusqu’aux os, il devra faire les trottoirs pour tenter d’amasser un peu d’argent, tentative infructueuse. Il y fera alors la rencontre de Rico, italien non plus nanti que lui. Ce dernier tentera de l’arnaquer, lui promettant de belles et riches clientes. Encore une fois, rien de cela ne se produisit. Par contre, ces 2 personnages développeront une grande amitié, parsemée de maladie pour Rico. Le rêve d’aller en Floride pour ce dernier n’est que tout près. Le réalisera-t-il?

Critique
C’est pratiquement une première lors des Ciné-Club, mais je dois avouer que je n’aie vraiment pas aimé ce film. Habituellement, j’essaie de trouver quelques éléments pertinents qui pourraient me faire apprécier d’avantage l’histoire, mais dans celui-ci, cela a été plus difficile qu’à l’habitude. L’histoire m’a été pour le moins insignifiante. En d’autre terme, cela n’a pas su m’interpeller. Par contre, je dois spécifier qu’au niveau cinématographique il y avait de belles réussites. Le montage m’a paru très bien exécuté. Les flous, les surimpressions et la succession de plans rapides sont tous des éléments qui ajoutaient au film. Malgré que l’histoire ne m’ait pas plus, le personnage de Rico a tout de même su m’émouvoir. J’ai cru en son interprétation, qui je dois dire, était excellente. Pour le reste, il m’a déçue. Sans trop savoir pourquoi, j’avais des attentes envers ce film. Elles n’ont, par contre, pas été comblées.      

Ciné-Club

Titre: Midnight in Paris
Année de parution: 2011
Réalisateur: Woody Allen


Synopsis
Ce film raconte l’histoire de Gil, un jeune écrivain en voyage à Paris. Accompagné de sa femme et de sa famille, il commence peu à peu à tomber amoureux de cette charmante ville de France, ce qui ne fait pas le bonheur de sa fiancée. Une connaissance dérangeante ne contribuera pas à l’avenir du couple. À la recherche d’inspiration pour son prochain roman, Gil est alors invité, aux douze coups de minuit, à monter dans un genre de carrosse pour aller découvrir un Paris d’autrefois. Il y fera des rencontres exceptionnelles tels qu’Ernest Hemingway, Salvador Dali, Toulousse Lautrec et Pablo Picasso. Une liaison amoureuse va se tisser peu à peu entre lui et la maitresse de Picasso, Adriana. À son retour au présent, Gil et Inez mirent fin à leur relation. Gil décida donc de rester demeurer à Paris, comme il l’avait toujours souhaité.

Critique 
J’ai sérieusement adoré ce film. Que dire sur la façon dont Paris est montré, quand tout est absolument merveilleux. On peut réellement voir la ville lumière sous un autre angle, car l’envers du décor est magnifiquement abordé. Les personnages historiques d’un Paris à la 1920 étaient fort bien pertinents, et apportaient grandement au film. Allen a su comment les intégrer à la perfection, caricaturant parfois ceux-ci, ce qui ajoutait de l’humour bien placé. Ce fut un réel délice pour les yeux de regarder ce film. Il m’a fait envier Gil d’avoir cette chance incroyable, soit de pouvoir retourner en arrière pour faire la rencontre d’artistes légendaires. Pour une étudiante en Arts et Lettres, cette expérience m’aurait, pour le moins été fabuleuse. Un autre élément qui n’a su qu’embellir le moment a été la musique qui amplifiait le réalisme de la chose. Je le conseille à tous, il est à voir!